Le carnet de voyage de Perrine

Monday, 05 September 2016 12:12
Le carnet de voyage de Perrine

Aujourd'hui nous vous proposons de découvrir l'oeuvre de Perrine. Une oeuvre, oui, qui rappelle les journaux de bord des premiers explorateurs où tous les détails de leurs voyages étaient consignés. Après l'Entreprise des Indes, voici l'Entreprise des terres asiatiques de Perrine dont notre carnet Le Papier est fier d'être le témoin privilégié. 

Welcome back Perrine et appelez-nous quand vous repartez, un carnet vierge voudra sans aucun doute intégrer votre bagage.  

Toute son aventure sur sa page Facebook

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Où êtes-vous partie ? Et combien de temps? 

Au total, je suis partie 256 jours, presque 9 mois, du 5 novembre 2015 au 21 juillet 2016 précisément.

L’idée de ce voyage m'est venue il y a déjà quelques années quand j’étais fatiguée d’être sous pression et passer ma vie à travailler. Je me suis dis que j’avais bien mérité un break et surtout j’avais besoin de m’aérer le cerveau. Après 4 années à Singapour j’ai eu envie de rentrer vivre en Europe, mais avant je voulais prendre le temps d’explorer cette région du monde que j’aime tant, l’Asie. Mon parcours a été ensuite assez rapidement décidé car soit ce sont des pays que j’affectionne particulièrement et dont j’ai eu envie d’en savoir plus, soit des pays dont j’avais juste visité une ville par exemple mais qui m’avait donnée envie de revenir, soit des pays que je n’avais pas encore eu le temps de voir et qui m’avait toujours attirée.

Le début de mon parcours a été une évidence dès le départ: comme c’était une première pour moi ce voyage en solo, je voulais commencer par un pays ‘facile’ et que je connaissais déjà, l’Indonésie. D’autant que début novembre est l’anniversaire d’un très bon ami qui vit a Bali alors j’ ai décidé que c’ était une bonne occasion pour démarrer. Ensuite d’une façon assez logique je suis remontée vers Bornéo (partie malaysienne), Le Laos, le Cambodge, le Vietnam, le Myanmar et ensuite un peu plus de 2 mois en Asie du Nord, Corée du Sud et Japon. J’ai passé 6 semaines en tout au pays du soleil levant car c’était l’occasion de voyager avec mes amies Japonaises, mais aussi de rester plus longtemps a Tokyo pour y prendre des cours de peinture à l’encre. J’ai fini par une étape sur le chemin du retour vers la France à Dubai pour voir des amis, et ensuite arriver à Lyon.

 
 

Quel rôle a joué votre carnet dans votre périple ? 

Mon carnet a tenu un rôle majeur dans mon voyage car il est devenu très rapidement mon journal de bord. D’un côté je notais toutes mes dépenses pour pouvoir gérer mon budget (j’ai des pages et des pages de dépenses très detaillées), et de l’autre mon journal quotidien. En fonction des jours je racontais mes aventures, mes émotions, des anecdotes ou bien ce qui me passait par la tête. J’ai aussi recommencé à dessiner grâce a lui. Je ne m’étais pas laissée de temps depuis des années de prendre mes crayons et mes pinceaux, et là enfin je m'y suis remise. Les premiers dessins sont très mauvais mais plus j’avance, plus je dessine plus j’affine mon trait. Il a fallu aussi que je trouve le parfait crayon qui allait avec mon carnet, un black ink 0.25 de chez Muji. Mon carnet a été aussi un très bon compagnon de voyage car il était toujours là avec moi. Même dans les endroits les plus perdus, que ce soit au fin fond de la jungle ou dans les montagnes, même quand je n’avais ni électricité ni wifi. Maintenant que mon voyage est terminé, il est la preuve de cette merveilleuse aventure, la concrétisation de tous ces jours passés sur les routes d’ Asie.

Enfin, mon carnet est un cadeau d’un couple de grands voyageurs qui me sont très proches, donc c’etait un peu comme s’ils étaient toujours avec moi.

 
 
 

Pourquoi allier le digital (nous pouvions suivre votre périple sur Facebook) et l’écriture sur papier ? 

La partie digitale a eu pour objectif de pouvoir partager ce que j'ai vécu avec le monde, mes amis, ma famille mais l’écriture était beaucoup plus intime. J’ai écrit pour moi, un peu comme une thérapie. J’ai été enchantée de faire ce voyage toute seule, pour me retrouver face à moi-même et écrire a été un plaisir quotidien, au travers duquel j’ai pu exprimer ce que jamais je ne ferais sur un réseau social. 

 
 

Quel est votre dernier acte de résistance contre le tout-digital ? 

Mon acte de résistance contre le tout-digital est le dessin. Peindre, sentir l’odeur de l’encre, le bruit du pinceau sur le papier, son grain, la sensation du crayon, je suis sûre que le digital ne remplacera jamais ça. Retrouver des sensations simples mais vraies.

Ce voyage aussi en quelque sorte a été un acte de résistance car j’ai laissé de côté la grande majorité du temps mon téléphone pour aller au devant de nouvelles rencontres, ouvrir les yeux et découvrir le monde, le vrai.

 
 
 
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